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Rentrée Magazinaire : Lecture critique du roman « CICATRICES D’UN HÉROS » de Chad Manda, par Lyricomane Ngobani !

Publié par les éditions Mikanda en 2021, Le Cicatrice d’un héros, étiquetté roman sur sa première de couverture a fait l’objet d’une étude approfondie par Lyricomane Ngobani, éditeur et analyste littéraire congolais. Dans sa critique, il explique ceci :

« Le narrateur qui est lui-même le personnage principal dans un langage ordinairement assombri nous raconte l’histoire d’un jeune homme dénommé « Héros » dont les gens du quartier appelaient « Muntu Tshanana ». Ce jeune était orphelin de père et de mère. Au fil des pages, nous découvrons que le jeune Muntu Tshanana avait rencontré une dame qui l’avait adopté comme son fils. Enfin, cet enfant orphelin avait trouvé un abri… Cette dernière l’aidait à revenir à l’école afin d’oublier tant soit peu ses maux d’antan. Après avoir fini les études, Muntu Tshanana se pointait au marché de l’emploi et malheureusement peinait à trouver du boulot… il devint soldat, créa son groupe, ils combattirent puis ressortirent enfin de compte… (achetez et lisez tout le livre pour en savoir plus) »

L’auteur met en place dans une histoire confusément assombrie, des scènes ambiguës, prises par les cheveux… le personnage principal, pas assez de détails sur ses attitudes, sa morphologie,… Pas de description sur les endroits du déroulement du récit, des paysages…
(La description est indispensable dans l’art de la narratologie, Elle donne l’impression aux lecteurs d’être sur scène, de faire corps avec les personnages du livre… )

L’auteur nous montre dans le texte : Le « Héros » qui est le personnage principal pense à ses parents qu’il a laissé à la maison, un moment il les retrouve… pourtant au début il nous avait montré que le personnage principal n’a jamais vu ses parents. Une incohérence lisiblement patente.

Ce texte est pétrie des phrases de motivation que celles qui racontent… bien que le but du fond soit d’une motivation…

Page 12. « Je vous épargne de tous les détails. Pour couper court, cette bonne femme s’était décidée (de) *A* m’adopter comme son fils biologique »

Cet extrait du texte ressemble à un discours de racontar… on dirait qu’il s’adressait à un public lors d’une conférence…

« Bon revenons un peu. Quand ma mère fit son entrée, je devais par conséquent, pour la première fois discuter avec elle tête à tête… »

Cet extrait démontre encore que l’auteur aurait à travers le narrateur montré les conversations du docteur et de sa mère. Sans ces détails qui auraient peut-être mis du suspens, ceci n’est qu’une incohérence.

« … les larmes me coulaient à flow » on écrit « couler à flots » qui est la bonne orthographe.

« J’avais sentis », C’est plutôt « j’avais senti » Encore des fautes et des fautes dans ces quelques pages.

Le narrateur dit: « Moi qui n’avais jamais vu aucun parent, je me suis dit… »
Puis encore: « désormais le fameux Muntu Tshanana a un abri et peut manger à sa faim »

Voyez avec moi, cette confusion du narrateur. Le « Moi et il » on ne sait pas qui raconte l’histoire, est-ce un narrateur du dehors ou le narrateur qui est lui-même personnage ?. Un mélange de la première personne et de la troisième personne du singulier…

« Hélas, dans la vie, ce que nous redoutons d’une manière ou d’une autre nous rattrape toujours »

Cet extrait est une preuve que l’auteur s’attarde sur des tournures de motivation que sur la bonne manière de narrer son histoire… on dirait que ce texte entier est un recueil de motivation mêlée aux plusieurs histoires différentes.

« Après (s’être) *m’être* plusieurs fois devant mon miroir, je finis par booster ma confiance en moi et j’affrontai l’examen avec dextérité et le réussis avec brio grâce à cette technique… »

Quelle technique parle-t-il? Des idées interrompues, coupées à pieds levés puis d’autres idées se suivent n’ayant pas un trait flagrant avec les précédentes…

« La leçon que j’ai retenue de cette partie de ma vie est la suivante : (si vous n’affrontez pas vos peurs, vous ne passerez jamais de l’autre côté où vos rêves pourront devenir une réalité. »

Oh! Lala, cet extrait nous montre encore que l’auteur est plus motivateur que narrateur. Il met beaucoup de force sur des citations que sur la narration.

Ce que j’en ai retiré, c’est que ce livre parle d’un orphelin qui, après des épreuves épouvantables devient un « Héros ». Aussi qu’un paquet de citations peut remplacer les lignes de la narration…

Ce qui m’a gêné dans ce livre, c’est la platitude et la laideur qui gisent sur ces quelques pages. Ce texte est un remplissage des pages. L’histoire est plate, fade, ne produisant aucune émotion…

Page 37 « … Déjà mon père c’était un monsieur du genre, quand il dit quelque chose, ça reste irrévocable, ce qui veut dire même pas sa femme (ma mère ) ni qui se ce soit pouvait s’y opposer… »

Ce texte est écrit dans un langage ordinaire. Pas des tournures émouvantes, des images fascinantes… Pas de rythme… Il est écrit comme tout l’être humain l’aurait écrit. Le BEAU souffre… des phrases nues, familières…

Dès les cinq premières pages, on se lasse, la lecture devient lourde, ennuyeuse à cause d’un départ qui est terre à terre sans aucune profonde imagination. Et le temps de narration pose problème : tantôt le passé simple, tantôt le présent, tantôt l’imparfait… Le roman est d’abord un exercice sur l’imaginaire… Le lecteur doit voyager à travers des scènes qui se succèdent d’une manière cohérente, et dont le suspens est piquant…

Ce livre est tout sauf un ROMAN. Raconter des histoires éparpillées dont certaines s’éloignent du contexte, ne fait pas de ce livre un Roman. Il faut bien garder la structure (le squelette…) de l’écriture du roman. Il faut y ajouter la poésie. On n’a pas senti la mélancolie, la tristesse d’un enfant orphelin exprimée dans ce livre; Ni la rage de vaincre…

-Style de l’auteur : il a une écriture familière -Déroulement du récit : flash-back -Style d’écriture de l’auteur : l’écriture est légère »

Lyricomane N.
Tonton Chou
Analyste littéraire

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