Alors que le calme régnait depuis le 5 juillet suite à une trêve humanitaire de deux semaines annoncée par les États-Unis, visant à faciliter le retour des déplacés et le travail des humanitaires, la situation dans l’est de la RDC a de nouveau basculé dans la violence. Les rebelles du M23 ont repris les hostilités contre l’armée congolaise dans le Nord-Kivu.
Selon un communiqué de l’armée congolaise, les rebelles ont ouvert deux fronts mercredi matin, attaquant les positions des forces armées à l’ouest de Kitshanga, dans le Nord-Kivu. Ces assauts ont provoqué un exode massif de la population, craignant les exactions des rebelles soutenus par l’armée rwandaise.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont accusé sans détour le régime de Kigali de vouloir plonger le Nord-Kivu dans un chaos humanitaire par ses actions belliqueuses. Le Lieutenant-Colonel Ndjike Kaiko, porte-parole du secteur opérationnel dans le petit nord du Nord-Kivu, a dénoncé ces attaques qui violent la trêve humanitaire.
Par ailleurs, le département d’État des États-Unis, dans une déclaration du 8 juillet 2024, a exprimé ses vives inquiétudes concernant l’exploitation et le commerce illicites de minerais en provenance de la RDC et du Rwanda. Le gouvernement américain a souligné l’impact de ce commerce sur le conflit en cours dans l’est de la RDC et la crise humanitaire qui en découle.
Eli le Zérahïque