20 juin 2024. Dix jours avant la journée commémorative du 64e anniversaire de l ’indépendance « politique », une conférence historique placé sous le thème : « Problématique du développement économique de la R.D. Congo, RDC terre d’espoir» qui souscrit à un effort de délivrance économique, sera bientôt le théâtre d ’ unformidable duel d’idées.
DISCOURS DU MWALIMU VITAL
Avant tout, il convient de lever le voile sur ce thème aux contours denses et assezglobalisant qu’ est le développement économique. Vital Kamerhe, l’initiateur de cesassises, est on ne peut plus clair en soulignant, pendant un vivant exposé d’une durée d’une heure, que la dite initiative aspire à remettre en question le modèle économique congolais à l’aune de son analyse structurelle, affirmant là la désuétude de ce dernier et son déphasage par rapport à nos réalités contemporaines et qui cruellement, nous égarent des enjeux du millénaire. L’ injonction sourde mais qui résonne fortement, contenue dans son discours est celle de la contraire d’inventer un nouveau modèleéconomique. 13% d’ eau douce du monde, 80 000 hectares de terre arable, facteur climatique, le projet Inga pouvant desservir l’Afrique entière … Cette myriade d ’énumérations laisse en effet un arrière-goût à l ’ oreille mais a cependant le don de démontrer l’urgence des pareilles assises devant un tel paradoxe, à fortiori en présence des décideurs politiques et éminences grises, et d’une pierre deux coups viennent à la fois faire remonter à la surface des mémoires, l’idée de ce chantier abandonné de la réforme, si nécessaire, la refonte de notre modèle économique.
L’UNION SACRÉE DES INTELLIGENCES
« Comme l’indépendance signifiait que les gens devraient quitter le village pour venirvoir la lumière dans des grandes villes, les bras qui produisaient dans des campagnes étaient devenus des bouches à nourrir dans les villes. Donc la production a commencé à baisser. N’ayons pas peur de commencer une nouvelle ère dans notre pays. Le pays a été longtemps déconnecté du savoir et du savoir-faire, de l’intelligence tout court. Nous devons ensemble chercher à savoir pourquoi autant de richesses pour vivre dansla pauvreté. Nous sommes heureux d’être ici pour lancer une véritable révolution scientifique. Nous devons créer l’Union sacrée des intelligences congolaises sans aucune couleur politique. » déclare d’une voix impérieuse, Vital Kamerhe
Que sonder de cette union sacrée des intelligences congolais comme si ceux qui ontprécipité le Congo dans le gouffre étaient tous des cancres ? Qu’attendre encore desdocteurs, licenciés de grandes écoles dans le monde tandis qu’ ils n’ ont nullement réussi à développer ce lopin de paradis qu’est le Congo rendu infernal et invivable et c’est une association baptisée union d’intelligence congolais qui nous sortir du gouffre ? Qui y croit encore ?
UN COMMENTAIRE DE TAILLE
Venue la rubrique des commentaires, le moment précis où la conférence devient plus enrichissante. Le premier en lice, Augustin Matata Ponyo, professeur et chercheur enéconomie, soutient la théorie du leadership qu’il répète continuellement, une façon d’aller en guerre contre les fausses thèses sur les causes du sous-développement des paysdu tiers monde : « La théorie des institutions c’ est-à-dire une théorie qui met en relation entre les institutions de qualité et le développement d’ une part et lesinstitutions de faible et le sous-développement d’autre part. Une thèse élaborée et défendue par Acemoglu et Robinson. Cette relation s’explique. Il va se soi que lorsque vous avez des institutions de faibles qualités, vous avez le sous-développement et lorsque vous avez des institutions. La thèse que nous soutenons c’ est la théorie du leadership qui a fait ses avancées politiques et dans le monde professionnel. Un leadership de qualité produit le développement et un leadership de mauvaise qualité produit le contraire. Les pays sous-développés sont en fait le produit d’ une crise deleadership. Notre thèse soutient l’antériorité de la théorie de leadership par rapport à lathéorie des institutions. Car les institutions de qualité sont les produits des hommes etles institutions de mauvaise qualité sont le produit des hommes… il faudra que dans le modèle économique que vous proposez pour le progrès de la RDC, qu’ on prenne compte de la variable leadership. S’il n’y a pas de leader. Toutes les théories que vous avez démontré dans votre exposé ne pourront pas amener au développement du pays. Ce pays est en panne de leadership. La bonne gouvernance est apportée par unleadership de qualité. Les bonnes réflexions sont apportées par un leadership de qualité.
Nous avons une litanie des leaders au Congo. Depuis la nuit des temps. Quel est celeader en question dont l’allusion est faite ? Qui est-il ? Est-il jeune ? Est-il vieux ? Est-il déjà en fonction ? C’est qui un leader de qualité ? A quel degré ? Parle-t-il duchef de l’Etat ? Du DG des entreprises du portefeuille ? Ces questions seront peut-êtreun jour élucider vu l’intérêt de la thématique. Peut-être est-il l’occasion de trouver lelivre évoquée au commencement de son discours.
ENFIN !
C’ est une évidence qu ’il existe, à ne point en douter, un étonnant creuset entre les prévisions (théories) et la pratique, entre le réel existant et l ’ idéal souhaité, entre le progrès et les programmes de développement. Conférer matérialité aux plans prévisionnels (aux idées et vœux) sont depuis la nuit de temps, l’ absolu défi de toutes les civilisations, des politiques et toutes les nations du monde.
Et selon vous, entre la thèse de l’union des intelligences congolaises soutenue par Vital KAMERHE et la théorie de leadership d’Augustin Matata, laquelle thèse sauvera le République par son efficience et son efficacité ?